dimanche 6 juillet 2008

Une Vision utopiste mais lucide de la politique de l’emploi de demain

Une Vision utopiste mais lucide de la politique de l’emploi de demain.

L’emploi, un thème, une situation, un concept sociologique très préoccupant pour les sociétés modernes. Au sud comme au nord, l’emploi est la garantie de la cohésion sociale des sociétés dont il est devenu l’élément central afin d’assurer les éléments garantissent la démocratie au sens Tocquevillien du terme. Mais l’emploi c’est quoi au fait? Avoir une activité lucrative, ou simplement jouir d’une activité qui permet à celui qui l’exerce d’avoir la plénitude de sa vie.

Cette question, certes basique est pourtant l’élément central sur lequel se base toutes les politiques désirant apporter des solutions au problème du sous emploi. Que ces politiques soient de conception libérale à savoir réduire les salaires, mettre fin à leur indexation aux coûts de la vie, permettre la flexibilisation du travail en permettant aux entreprises de jouir de leur droit de licenciement d’embauche ; ou bien, quelles soient de bord plutôt socialisant à savoir partager le travail pour que chacun puisse en jouir et ainsi limiter les tensions sociales souvent sources de la montée des extrémistes qui sont nuisibles au principe démocratique, les politiques de l’emploi jusque là proposées sont inefficaces.

La raison essentielle évidente souvent décriée, est le contenu en emploi de la croissance qui est faible. Cette constatation fait éminemment référence à une loi dite loi d’okun. En effet tant que le gap de 3% de croissance en rythme annuel ne sera pas levé,atteint il ne peut y avoir réduction du chômage de façon efficace en dehors des effets des variations saisonnières.

Ceci nous amène à nous poser les vraies questions. Comment peut on résoudre le problème pathologique du chômage comme l'agent pathogène de la lèpre il y a un siècle ou le SIDA aujourd’hui. Il n’ya pas de solution miracle et il n’y aura pas de solution miracle ni maintenant ni dans le futur pour la simple et bonne raison que le chômage au contraire de la lèpre ou du sida repose sur des principes ambivalents. En effet réduire le chômage c’est partager la valeur ajoutée au profit de l’état donc prélever plus d’impôt sur les sociétés. Vouloir le faire au profit des salariés c’est priver les entreprises de la plus value de leurs investissements. Les difficultés dès lors rencontrées par le politique est cette équation quasi insoluble.

Alors que faire ? Priver les uns au détriment des autres d’accord, mais au profit de qui et au détriment de qui ?
Ces questions posées, le politique selon son influence idéologique ou théorique privilégiera les salariés, ou les détenteurs de capitaux. Aucunes des solutions envisagées ne peut résoudre le problème du sous emploi à long terme d’où les solutions conjoncturelles proposées.

Au vu des faits énoncés, attendu que je suis intimement convaincu pour avoir observé et analysé les problèmes et les solutions proposées jusque là ; que la résolution du sous emploi n’a pas de solution dans le libéralisme économique d’aujourd’hui, il est nécessaire de trouver un autre mode de régulation pour résoudre ce problème que l’on qualifie de kéynésoclassique.

La solution proposée est une conjugaison des procédés de réduction du chômage en confédération helvétique et ceux proposées dans les pays anglo-saxons.

La confédération helvétique solutionne le problème du sous emploi par l’incitation à reprendre un emploi même en dehors des qualifications initiales cela permet d’être employable immédiatement. Nous pouvons y voir dans ce procédé la définition du Bureau international du travail à savoir le chômeur c’est la personne qui n’a pas d’emploi et qui est prête à en recouvrer un. L’intérêt de cet procédé tient au fait nous l’avons dit que le chômage est essentiellement du au gap d’Okun, donc le contenu en emploi de la croissance qui est trop faible. Aujourd’hui, la politique de l’emploi se doit d’avoir comme fondement l’occupation pour tous. C'est-à-dire chaque personne jouissant d’un droit doit avoir pour exercer ce droit un emploi afin de rompre contre les aspects psychologiques négatifs du chômage. Les travaux d’utilités publiques (nettoyage du territoire, recyclage des produits, aide et soutien aux personnes en difficulté etc. en contrepartie de l’aide étatique sont une très bonne solution au sous emploi. D’ailleurs le bien fondé des propos avancées est que le gouvernement Français en est fait allusion dans son programme électoral afin de réduire le nombre de demandeurs d’emplois et par là même légitimer l’utilisation des dépenses publiques souvent accusées de favoriser l’assistanat .

Nous pouvons dire de ce procédé qu’il a le mérite de convertir les dépenses de l’état dans des emplois d’intérêts nationaux ce qui est un moindre mal comparé aux politiques passives de l’emploi par les indemnités sans contrepartie même à une société d’assistance. Vu le volume du chômage et la difficile création d’emploi, l’assistanat est nécessaire voir obligatoire car les personnes doivent vivre même sans travail,mais en contrepartie de service à la société. Ainsi le modèle helvétique est avant-gardiste à la solution du sous emploi de demain. Avant-gardiste pour quelle raison. Nous ne pouvons aujourd’hui plus raisonner en termes d’emploi pour tous du fait du gap dont nous voulons d’énoncer les conditions de succès, mais bien en termes d’activité pour tous. Croyant intimement que l’emploi n’est plus forcement celui d’exercer un travail salarié comme nos sociétés actuelles le conçoivent, mais bien avoir une activité qui permette d’atteindre une certaine plénitude pour les personnes qui l’exercent. Ce principe n’est toutefois pas exempt de toutes préoccupations.

Le problème épineux soulevé relève dès lors du principe de l’égalité économique des individus. Travailler pour l’état (travaux d’utilité publique) pour cause de non emploi ou travailler pour l’état parce qu’ayant subi les principes de la mobilité sociale n’est t’il pas semblable ? qu’est ce qui différencie dès lors un ouvrier d’usine travaillant pour l’état et un autre exerçant le même métier dans une entreprise d’insertion ? Sans vouloir socialiser l’état dans lesquels les salaires fixés par l’état ou les conventions collectives dans un même secteur d'activité seraient les mêmes pour tous, il est à dire qu’une meilleure amélioration du procédé helvétique servira alors de solution pour résoudre le problème du sous emploi de demain. Cette question de la rémunération, donc de la différence des fortunes, nous pouvons dire qu’elle n’est pas nouvelle. En effet certains auteurs américains tels Rowls parlent d’inégalité économique non néfaste à condition que l’état garantisse la liberté d’ascension sociale. Cette théorie de Rawls, raisonnant dans l’absolu avait au moins le mérite de constatér que la réussite économique n’est qu’éphémère.

Une deuxième solution bien que sollicitée par les parties de bord socialiste c’est l’effet de déversement. A défaut que l’économie ou la croissance fournisse un emploi à tous ce qui est impossible comme déjà mentionné, il faudrait pour ne pas entraver le concept classique du partage de la valeur ajoutée au profit des entrepreneurs, ponctionner en contrepartie par la fiscalité ces mêmes entreprises pour le déverser au profit de l’état qui doit alors mener la politique de l’emploi par des allègements fiscaux sur les entreprises qui embauchent des chômeurs. Ainsi le principe de solidarité se retrouverait renforcé. Toutefois, ces solutions visant à garantir aux sociétés, la rentabilité des investissements à juste titre, ne peut se faire sans croissance de la productivité qui l’entoure. Or cette productivité est destructrice d’emploi qu’elle n’en crée, quelque soit le secteur, ce qui revient au même constat formulé, le contenu en emploi de la croissance sera toujours faible, une partie de la population sera dès lors privée d’emploi. Le problème c’est qu’elle est irréversible. La solution naturelle à cela : la baisse du nombre de chômeurs passe par la baisse naturelle des naissances et flux migratoires.

Une troisième solution c’est de promouvoir l’entreprenariat individuel d’Antan. Cela passe dès lors par la limitation des fusions de sociétés. Le retour à l’entreprenariat individuel est une des solutions au problème du sous emploi. Cette constatation des économies du nord devrait alors servir d’exemple pour ceux en développement afin de ne pas suivre les mêmes procédés de régulation sociale. Ceci parait difficile aujourd’hui pour ces pays qui sont des pays de consommation et non de production quelques NPI exceptés. Ceci est la raison des firmes multinationales dans ces pays cherchant des marchés de consommation donc d’exportation.

Ainsi nous dirons pour conclure qu’il n’y aura pas de remède miracle pour le problème du sous emploi. Le politique de bord libéral ou socialiste mènent que des politiques conjoncturelles visant à tenter de réduire le chômage durant un mandat. Bien qu’étant désireux d’y apporter une solution ils sont confrontés au problème épineux du gap d’okun qui permet de constater que le contenue en emploi de la croissance est trop faible pour réduire le chômage de façon drastique. Dès lors les états usent des politiques, des solutions passives par des indemnités ou par des stages de reconversions. La solution la plus juste et la plus efficace est celle pratiquée par la confédération helvétique qui à défaut d’une solution passive donc d’assistanat vise à financer des programmes d’emploi quels qu’ils soient en contrepartie de la jouissance pour tout un chacun de recouvrer un emploi. Cette solution bien qu’avant-gardiste puisqu’intéressant d’autres gouvernements (Programme Sarkosi en France par exemple) pose l’épineux problème de l’égalité économique entre les individus. Avant-gardiste puisque permettant à quasi la population d’avoir un emploi et cela est le but de toute politique d’emploi. Ce principe si mieux adapté à l’évolution économique de demain servira dès lors de base solide à la politique de l’emploi car la politique de redistribution se retrouvera légitimée. Une autre solution qui bien qu’économiquement viable car tenant à la limitation du nombre de chômeurs par la limitation du flux migratoire pose des problèmes moraux et surtout sociologique dans son application. En effet, avec les ouvertures des économies et l’implantation des multinationales hors de leurs bases afin de rentabiliser leur investissements, les flux migratoires ne sont t’ils pas une contrepartie de cette recherche du mieux ? Enfin une autre solution aux sous emplois, sera la valorisation de l’entreprenariat, la formation d’unité autonome d’antan. L’emploi ne serait plus uniquement un travail rémunérer dans le sens ou nous le concevons aujourd’hui, mais une activité nous permettant de jouir d’un bien être car cela après tout, est le désir ces individus aujourd’hui. Ni plus ni moins d’état mais simplement un meilleur état à condition que cet état mette en jeu celui de la distribution équitable qui n’est malheureusement pas vraiment le cas.

B. Johnson Asseu